Ce que l’eau m’a donné

Un spectacle transdiscipliniare en immersion dans la salle de bain de Frida Kahlo. Des images sonores et des objets émouvants.

2010 - 2012

Ce que l’eau m’a donné, c’est plonger. Plonger dans un tableau de Frida Kahlo, ouvrir la porte d’une salle de bain fermée depuis un demi-siècle. C’est traverser l’Atlantique et se perdre dans un autre continent dans un autre siècle. C’est, au cœur de la nuit, explorer les fonds marins de l’histoire d’une icône pop. C‘est dépasser des frontières intérieures et les murs érigés comme on traverse la surface de l’eau. Sombrer dans la profondeur d’un regard. Ecouter une œuvre et incarner la force et la fragilité.

Dans le tableau de Frida Kahlo Lo que agua me dió, à la surface de l’eau flottent des animaux, des lieux, des personnes, des doubles, des accidents. Que reste-t-il en nous de ces morceaux d’une vie, des combats menés ? Les trésors cachés d’une salle de bain, les signes, les symboles et les compositions visuelles qui nous proposent un rapport au monde où s’entrelacent l’intime et le politique.

Le « trésor » secret de Frida Kahlo révélé

Les archives privées de la peintre et de son compagnon, Diego Rivera, avaient été mises à l’abri en 1955.
Le trésor s’entassait dans trente cartons et dans des armoires, des commodes et des malles dissimulés dans une salle de bains murée au cœur de la Casa azul, la « Maison bleue », demeure de la peintre mexicaine Frida Kahlo, dans le quartier de Coyoacán à Mexico. A l’intérieur, un inventaire inouï : 22 105 documents, 5 387 photographies, 168 robes, 11 corsets, 270 objets personnels, 212 dessins, gravures ou esquisses signés Diego Rivera et 102 de la main de Frida Kahlo, 2 170 livres avec des notes et des dessins des deux peintres, ou encore 36 carnets et cahiers leur ayant appartenu...
Le secret a été bien gardé. C’est son compagnon, le peintre Diego Rivera, qui en 1955, un an après le décès de Frida Kahlo,­ avait demandé à ses collaboratrices Elena Vázquez et Teresita Provenza de mettre à l’abri les affaires personnelles de Frida et les siennes. La salle de bains condamnée aurait normalement dû être rouverte en 1972, quinze ans après la mort du peintre en 1957. Mais Dolores Olmedo, son exécutrice testamentaire, avait jugé préférable de rallonger ce délai jusqu’au lendemain de sa propre disparition.
Ce n’est qu’à partir de 2002 que le contenu de la chambre secrète a été inventorié, dans la plus grande discrétion. Et ce n’est qu’il y a quelques jours que l’information a été rendue publique. Le trésor va faire l’objet d’une exposition qui sera inaugurée le 6 juillet, alors que parallèlement le Palais des Beaux-Arts de Mexico consacre depuis le 14 juin une vaste rétrospective à l’artiste, dont on célèbre le centenaire de la naissance. Diego Rivera a stipulé que le trésor de la « Maison bleue » devrait demeurer sur place. Plusieurs chercheurs travaillent déjà sur la masse de documents, notamment ceux relatifs à l’histoire mouvementée du Parti communiste mexicain et à l’assassinat, en mai 1940, de Trotski, voisin et ami éphémère de Frida Kahlo à Coyoacán.

René Solis, Libération, 2007
Distribution
Avec Jean-François Bourinet, Camille Reverdiau et Alexandra Teracher Création sonore Estelle Coquin Scénographie Nico Gotro Lumières Emma Atkinson collaboration à la scénographie Vincent Dubourg Collaboration artistique Lucie Catsu mise en scène Stella Cohen Hadria

La compagnie Le chat perplexe est conventionnée par la DRAC et la Région Nouvelle Aquitaine.

Production
Historique
avril 2012ReprésentationsCentre Culturel Yves Furet
avril 2012ReprésentationsThéâtre Expression 7
février 2012ReprésentationsLe Théâtre Cravey
mars 2012ReprésentationsThéâtre De Fos-Sur-Mer, Scènes & Cinés Ouest Provence
janvier 2010ReprésentationsThéâtre Carrosserie Mesnier
RésidenceLa Métive, Résidence D'artistes À Moutier-D'ahun